La Plume de Pingo

Mon test de The Last Story

Voici mon test de The Last Story, un RPG sorti sur Wii en 2012, développé par le studio Mistwalker. Le test a été publié pour le site Next-Nintendo et est disponible à cette adresse.

La dernière production de Sakaguchi (créateur de Final Fantasy) est l’un des quelques RPG qui ont réussi à dépasser les frontières japonaises. Il vient enrichir le catalogue d’une console qui en a bien besoin et représente aussi l’un des derniers grands jeux de la Wii. L’univers de The Last Story réussira-t-il à marquer l’esprit des joueurs et à se tailler une place aux côtés du grand Xenoblade ?

The Last Story vous plonge dans une Europe moyenâgeuse où deux espèces cohabitent (trois si on compte les reptides), pas vraiment pacifiquement malheureusement. Zael, le héros du jeu, son ami Dagran et son groupe de mercenaires vont débarquer sur l’île de Lazulis, l’une des villes les plus florissantes de l’Empire, dans l’espoir d’une vie meilleure, et pour Zaël de réaliser son rêve : devenir chevalier. À sa tête, le Compte Arganan, oncle de Calista, l’héritière du trône, règne depuis la mort des parents de la jeune fille. Il va requérir l’aide des mercenaires afin de sécuriser le mariage de sa nièce avec le seigneur Jirall, mariage arrangé contre le gré de Calista. Mais bien sûr, le mariage ne se passera pas tout à fait comme prévu…

L’intrigue assez classique et cliché mise de côté, The Last Story se démarquera par contre un peu plus au niveau du gameplay en temps réel, très accrocheur. Le groupe se compose en tout de 3 guerriers, 3 mages et un personnage mixte, mais pourra varier au cours de la partie. Seul le héros, Zaël (guerrier) est contrôlable directement. Il suffira de s’approcher des ennemis pour lancer l’attaque automatique. À partir d’un certain point du jeu, au bout d’un certain temps, une jauge se remplit permettant de donner des ordres aux alliés (lancer tel sort en particulier, attirer l’attention en se défendant,…) Chaque sort lancé produira un cercle sur le sol que Zaël pourra disperser avec un pouvoir du héros afin d’en amplifier les effets ; il est également possible de dissiper les cercles magiques ennemis (cercles de soins ennemis, empoisonnement,…) pour en annuler les effets. Chaque héros dispose également d’une super attaque utilisable une fois leur jauge de tension remplie (par exemple Zaël pourra accélérer et lancer plus d’attaques, d’autre lanceront un sort surpuissant…) Celui-ci possède également un pouvoir appelé « magnétisme » qui aura pour effet d’attirer l’attention des ennemis, très utile pour laisser à vous alliés le délai d’incantation nécessaire à un sort, il vous permettra également de gagner plus de points d’expérience une fois activé. Zaël obtiendra d’autres pouvoirs au fil de l’aventure dont le fonctionnement sera expliqué clairement et rapidement par de mini tutoriels.

En ce qui concerne l’exploration, elle sera moins agréable que les combats à cause des niveaux aux décors souvent peu soignés et le fait de devoir visiter plusieurs fois le même niveau (catacombes reptides) bien qu’il changera au fil du jeu. Petit illogisme d’ailleurs, il sera situé à plusieurs endroits parfois très éloignés de la carte (enfin même si c’est un niveau souterrain très étendu ce n’est quand même pas très logique)
Les niveaux seront bien sûr ponctués de combats contre des vagues d’ennemis, et il sera possible avant de croiser le fer d’avoir un point de vue aérien sur le champ de bataille afin d’affiner sa stratégie. Chaque niveau se terminera par un boss (très original me direz vous) qui aura bien entendu une jauge de vie bien remplie et son propre point faible ; c’est lors de ces combats que l’aspect stratégique du jeu sera le plus important.

Chaque ennemi possède sa propre faiblesse exploitable grâce aux sorts et armes et si bien souvent bourrer dans le tas suffit, il faudra vite choisir scrupuleusement ses armes en fonction des faiblesses de l’ennemi et de leurs effets supplémentaires. Ceux-ci ne seront bien souvent pas disponibles directement sur les armes, qui devront être améliorées au fur et à mesure de l’aventure. Ces améliorations qui nécessitent des objets précis et de l’argent sont l’un des points forts du jeu. La collecte des objets d’amélioration demandera en effet un certain temps et il vous faudra bien choisir quels objets seront améliorés. Les pièces d’armures sont également personnalisables de la sorte. A noter que chaque arme n’est utilisable que par une seule classe (les dagues pour les mages par exemple). Seul Lowell peut utiliser les 2 types.

Les fans de customisation des héros seront également servis puisque chaque arme et chaque armure changera leur apparence. On regrettera par contre le nombre assez réduit d’armures différentes, mais leur couleur sera par contre modifiable grâce aux teintures que vous aurez fabriquées. Il existe même une teinture qui rend vos vêtements invisibles…mais tout de même pas  L’univers global de The Last Story aurait mérité davantage de développement, car la vaste cité de Lazulis est le point central du jeu et hormis les donjons, un des seuls endroits explorables. Impossible de mettre les pieds sur le continent Gurak à l’exception d’une « cité » à moitié vide, pareil pour « L’Empire » dont il est fait mention au long du jeu. De même le contexte de l’histoire n’est que peu développé, juste ce qu’il faut pour satisfaire les besoins du scénario. Mais quelques détails par-ci par-là rendent le jeu plus vivant comme la possibilité de bousculer les passants (ce qui provoquera une exclamation de leur part), de les faire trébucher avec des peaux de bananes, se cogner à des panneaux, le ramassage d’objets flottant dans le vent des ruelles… On notera aussi les quêtes annexes entre les donjons parfois difficiles à trouver, mais sympathiques, bien qu’elles ne soient pas répertoriées sur une liste, il vous faudra donc vous en souvenir !

Graphismes 15/20

Ce n’est pas du niveau de Xenoblade mais ils retransmettent parfaitement l’ambiance sombre du titre. Certaines textures, comme le rendu de l’eau, sont très bonnes à l’opposé des autres. Le design des personnages est aussi appréciable, mais on ne manquera pas de remarquer la différence entre les animations des personnages durant les cinématiques avec leurs mouvements raides et expressions faciales très limitées et leurs mouvements bien fluides durant les phases de gameplay.

Son 14/20

Les musiques sont assez bonnes pour la plupart, voire très bonnes pour certaines, mais bien trop peu nombreuses : thème de combats toujours identiques, pareil pour les boss sans parler du thème principal que vous n’aurez pas fini d’entendre remixé… À l’exception de quelques musiques principalement rencontrées vers la fin que l’on entendra malheureusement rarement plus d’une fois. Le doublage anglais est quant à lui très bon et renforce l’ambiance de ville européenne de la cité de Lazulis. Mais les inconditionnels du doublage japonais ne seront pas en reste.

Durée de vie 16/20

15 heures pour les plus rapides et jusqu’à 40 heures sans trop s’ennuyer sans compter la possibilité de recommencer et de jouer en ligne.

Jouabilité 19/20

Le combo Wiimote/Nunchuck est plutôt ergonomique, mais le must reste la manette classique.

Scénario 13/20

Il n’est pas très étoffé mais les événements s’enchaînent au point de ne pas avoir le temps de s’ennuyer.

Conclusion
En conclusion, un RPG un peu court et léger, mais qui vous tiendra en haleine pendant une quinzaine d’heures en ligne droite et une quarantaine et essayant de terminer le jeu à 100%. À noter qu’une fois le jeu terminé il est possible de le recommencer avec ses objets et son expérience, le niveau des ennemis étant ajusté en conséquence. Alors fans de RPG’s, ne manquez pas l’un des derniers et meilleurs de la Wii !

+ Le système de combat
+ L’amélioration des armes
+ L’ambiance
+ Les détails qui rendent le jeu vivant

L’univers peu développé
Les quêtes annexes cachées et trop peu nombreuses.
Manque d’originalité du scénario

NOTE GLOBALE: 16/20

Test publié le 15 août 2012.

Laisser un commentaire